Un mouvement spontané inédit
Disneyland Paris, le premier employeur privé d’Île-de-France avec 17 000 salariés, fait face à une mobilisation salariale sans précédent. Une grève spontanée initiée par les employés eux-mêmes, les « cast members », a vu le jour, déclenchant une onde de choc à travers le parc d’attractions.
Un mouvement inédit
Le mardi 30 mai 2023, Disneyland Paris a connu une seconde journée de grève consécutive, la plus importante à ce jour. Plus de mille employés ont répondu à l’appel de l’intersyndicale pour exprimer leur mécontentement à propos de leurs conditions de travail, notamment en termes de rémunération et d’équité salariale. Ce mouvement a commencé dans les coulisses et s’est propagé dans l’ensemble du parc, affectant le bon fonctionnement de plusieurs attractions et spectacles.
Les revendications des salariés
Les « cast members », exigent une augmentation de 200 euros nets par mois, un doublement de la rémunération les dimanches travaillés, une augmentation des frais kilométriques et la fin des horaires dits « choisis ». Le nouveau système d’horaires, mis en place en 2020, permet une modulation des journées de travail qui dure entre 4h15 et 9h15, une flexibilité imposée par la direction qui ne passe pas auprès des salariés.
Un mouvement qui prend de l’ampleur
Les premières étincelles de ce mouvement spontané sont apparues sur Facebook, avant que des assemblées générales ne se mettent en place. Une nouvelle journée de grève a été programmée pour le samedi 3 juin. À cette occasion, plusieurs organisations syndicales ont rejoint le mouvement, ajoutant à son ampleur et à sa visibilité.
Nouvelle journée de grève le 3 juin : Le parc face à la crise
En réponse à ces actions, la direction de Disneyland Paris a mis en place des mesures pour limiter l’impact sur les visiteurs. Le parc et les hôtels restent ouverts et un système de remboursement a été mis en place pour les visiteurs qui souhaitent reporter leur visite. Cependant, avec la prochaine journée de mobilisation prévue le 3 juin, la direction fait face à une pression croissante.
Un système de dédommagement est mis en place pour les détenteurs de billets. Ainsi, les billets datés peuvent être modifiés ou remboursés sans frais jusqu’au jour de la visite. Pour les billets non datés, les visiteurs ont la possibilité d’annuler ou modifier leur date de visite sur la plateforme d’enregistrement jusqu’à 10h le jour de la visite, sans invalider le billet, sous réserve de sa date limite d’utilisation.
En ce qui concerne les prestations payantes supplémentaires, comme le Disney Premier Access ou les réservations pour un spectacle, elles seront remboursées sur simple demande si Disneyland Paris n’est pas en mesure de les honorer. La direction de Disneyland Paris a exprimé ses excuses pour les désagréments occasionnés et remercie les visiteurs pour leur compréhension.
Des négociations insatisfaisantes
Les organisations syndicales ont été reçus par la direction le 26 mai, mais les propositions avancées ont été largement jugées insatisfaisantes. La direction a proposé une prime annuelle de 125 euros et la possibilité de racheter des jours de congé, une réponse qui n’a pas répondu aux attentes des salariés. La direction affirme que des hausses de salaire de 9 % selon elle avaient eu lieu, ce qui n’a pas eu lieu, selon Sylvain Cayard syndicaliste CGT chez Disneyland Paris.
La suite du mouvement
Avec les revendications des employés non satisfaites et la frustration croissante autour des conditions de travail, la grève prévue le 3 juin pourrait bien être encore plus massive. Cette journée, généralement de haute affluence touristique, pourrait marquer un tournant décisif dans le conflit en cours à Disneyland Paris.
Sources :
https://www.francetvinfo.fr/economie/greve/greve-chez-disneyland-paris-les-annonces-de-la-direction-sont-de-la-rigolade-estime-un-syndicaliste-cgt_5857583.html
https://www.disneyphile.fr/nouvelle-greve-a-disneyland-paris-les-visiteurs-impactes-seront-dedommages/
https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/294253-greve-a-disneyland-paris-nouvelle-journee-de-mobilisation-ce-samedi-3-juin
