Mais d’où vient la chanson « It’s a Small World » ?

Publié le : 26/03/2024
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À l’origine : une attraction légendaire

Tout débute en 1964 lors de la Foire internationale de New York. Walt Disney et son équipe sont approchés par PepsiCo, le sponsor du pavillon de l’Unicef. Bien que l’équipe de Pepsi ait élaboré plusieurs concepts au cours de plusieurs mois, aucun ne s’est révélé satisfaisant.

De son côté, Walt Disney envisageait de permettre aux entreprises privées d’engager WED, une société affiliée à Walt Disney Productions. Elle est en charge de la conception des manèges et des attractions pour Disneyland, afin de créer et de développer leurs pavillons. En échange, il recevrait un soutien financier pour faire avancer et enrichir ses parcs à thème. Cette collaboration permettrait un avancement technologique. Elle permettrait également le transfert de toutes les attractions à Disneyland une fois la foire terminée.

Les équipes de Disney n’ont eu que neuf mois pour concevoir et réaliser l’attraction. Mais elle fut l’un des plus grands succès de la foire.

À l’époque le trajet coûtait 95 cents pour les adultes et 60 cents pour les enfants (avec des fonds reversés à l’Unicef). Au cours des deux années suivantes, plus de dix millions de visiteurs ont visité le pavillon.

Au cours des dernières décennies, « It’s a small world » a été construit dans presque tous les parcs à thème Disney à travers le monde :

Une musique qui reste (bien) dans la tête

Walt Disney a demandé aux frères Sherman, compositeurs de nombreuses bandes originales des productions Disney (notamment Marry Poppin’s), d’écrire la musique et les paroles de la version américaine de la chanson ritournelle « It’s a Small World » (ou It’s a Small World Clock Parade), après avoir écarté le concept original qui reprenait les hymnes nationaux.

Ils ont conçu cette chanson comme une ballade joyeuse avec une introduction plus lente et plus mélodieuse. Par la suite, l’équipe modifie la chanson. Les compositeurs produisent la version actuelle est plus entraînante et plus mono rythmique, afin d’obtenir une version uniforme sur toute l’attraction.

Les paroles sont chantées en : allemand ; anglais international ; anglais avec un accent écossais, anglais avec un accent australien, espagnol, français, italien, japonais, néerlandais et suédois.

Les frères Robert et Richard Sherman ont été parmi les plus grands compositeurs et paroliers de Disney on leur doit notamment « higitus figitus » de Merlin l’enchanteur au « supercalifragilisticexpialidocious » de Mary Poppins.

Le documentaire « The Boys: The Sherman Brothers’ Story » retrace le parcours des frères Sherman (Disponible sur Disney+). Tourné par les propres fils du duo, il ne cache rien de l’inimitié entre ces deux auteurs oscarisés à plusieurs reprises. On apprend que les deux hommes sont brouillés et ne se parlent plus.

À propos de l'auteur :
Raphaël Couloud