Planet Coaster 2 : Un bilan mitigé pour un 2e opus tant attendu

Publié le : 24/02/2025

Planet Coaster 2 est sortie depuis maintenant plus de deux mois. Le moment est venu de dresser un bilan de ce jeu tant attendu par les fans du premier opus.

Mon avis

Je dois l’avouer : je suis un passionné de jeux de création de parcs d’attractions depuis Theme Park World et RollerCoaster Tycoon 2. Oui, j’approche la quarantaine… et, en tant qu’adulte aux responsabilités multiples, j’ai des attentes bien précises. Pour moi, un jeu doit avant tout offrir un gameplay à la fois engageant, addictif et efficace.

Je vais aller droit au but : je commence à éprouver une véritable aversion pour ce que je perçois comme des logiciels de création déguisés en jeux vidéo. Un jeu ne saurait se réduire à un logiciel 3D offrant une infinité de possibilités, car après quelques minutes, force est de constater que « tout est possible » ne rime pas toujours avec un véritable défi surtout en solo. Suis-je là pour passer quinze jours à construire un parc sans enjeu réel, ou pour profiter d’une ou deux (voire trois) heures de jeu stimulantes qui me poussent à progresser ?

Comme vous l’aurez deviné, ce concept ne m’a pas particulièrement emballé. Certes, la possibilité de créer des piscines ou des attractions originales peut sembler séduisante, mais une fois l’effet de nouveauté dissipé – disons, après la cinquième piscine – l’enthousiasme s’estompe, tant le manque de difficulté et d’enjeux se fait sentir.

Une conclusion en demi-teinte

Attention, soyons bien d’accord : j’ai adoré le premier Planet Coaster, mais j’étais plus jeune. Même à l’époque, son manque quasi total de gameplay constituait déjà pour moi un énorme point faible. Certains me rétorqueront qu’il y avait les missions pour pallier ce défaut, mais je leur demanderai : les avez-vous réellement testées ? Pour ma part, c’est du remplissage. Dans ce type de jeu, personne n’a envie de débuter avec un parc déjà existant – un problème que l’on avait déjà rencontré avec RollerCoaster Tycoon 3. On veut partir d’une feuille blanche et être challengé à chaque instant. Oui, j’adorerais un crossover entre Planet Coaster et Frost Punk ! Mais sans doute ne suis-je pas au bon endroit. D’autant plus que le succès de Planet Zoo, avec ses innombrables packs d’extensions payants, a fait ses preuves : pourquoi changer une équipe qui gagne ? Vive les bac à sable !

Bon, je suis énervé parce que j’ai été déçu. Malgré tout, Planet Coaster 2 n’est pas un mauvais jeu – loin de là –, mais, pour le moment, le contenu n’est pas au rendez-vous, et le gameplay ne le sera probablement jamais. Si la simple construction sans contrainte vous procure du plaisir, le jeu est fait pour vous. Dans ce cas, un conseil : installez Blender, apprenez la 3D et monétisez le temps que vous passez à modéliser des environnements.

Les Nouvelles Fonctionnalités de Planet Coaster 2

Rentrons un peu dans les spécificités du jeu. Je vous préviens : si vous n’avez jamais joué au premier opus, vous aurez l’impression d’être plongé dans une conversation technique entre deux ingénieurs de la fibre SFR, tant certains aspects sont pointus :

  • Gestion de l’eau et de l’électricité :
    « Gérer » est un terme bien large ici. Comme pour le reste, on se contente de tracer des lignes. Lorsqu’il n’y a plus assez d’électricité, il suffit de construire d’autres générateurs. Puisque l’argent ne manque jamais vraiment, aucun défi ne se pose, et l’intérêt en pâtit.
  • Les piscines et les toboggans :
    Il s’agit de la grande nouveauté de cet opus. Cet ajout apporte un véritable plus par rapport au premier jeu et est plutôt réussi.
  • Les plans et les routes :
    Les plans sont plus fluides et il est désormais possible d’ajouter des routes. Fini le casse-tête de devoir créer des files d’attente à l’intérieur d’un bâtiment en galérant !
  • Le premier pack :
    Honnêtement, il ne sert à rien.
  • Les spectacles et parades :
    On peut organiser des spectacles et, si l’on est très patient, même des parades. Mais globalement, il faut considérer Planet Coaster 2 comme un hobby, au même titre que construire des tours Eiffel en allumettes ou des trains miniatures juste pour le plaisir.
  • On peut faire grossir ou rétrécir des objets. (Comme dans Blender du coup)
  • On peut décorer les trains des attractions et les flat rides

Retour de la Communauté

Pour enrichir ce bilan, j’ai sélectionné quelques avis représentatifs issus de la communauté Steam, illustrant la diversité des ressentis autour de Planet Coaster 2 :

  • HARLEYxQUINN (10 janvier)
    « Ce jeu ressemble à une alpha. Il manque cruellement d’éléments de décors, et certaines fonctionnalités de personnalisation du premier opus ont disparu. Attendez les futures mises à jour avant de vous lancer. »
  • Lieutenant_Rico (15 janvier)
    « Après 50 heures de jeu, je constate que le système de construction a été nettement amélioré, offrant une plus grande liberté créative. Cependant, le manque de thèmes variés (on regrette par exemple les thèmes pirates ou horreur), l’absence d’animatroniques vivants et la politique des DLC me laissent des réserves. »
  • fredche (22 janvier)
    « Quelques bugs et incohérences subsistent au niveau des outils, mais, contrairement aux nombreux crashs évoqués par d’autres, mon expérience s’est globalement stabilisée. Il faut apprendre à maîtriser les outils et contourner certaines limitations pour pleinement apprécier le jeu. »
  • LeDragonGamer (26 janvier)
    « La construction a été améliorée et le côté aquatique apporte un plus indéniable. Toutefois, je reste prudent quant aux DLC payants, car le jeu n’est pas encore totalement achevé. »

Les retours témoignent d’une expérience mitigée. Des améliorations notables sont à saluer, notamment au niveau du système de construction et de l’esthétique. Cependant, certains aspects – en particulier le manque de défi créatif et la gestion des contenus additionnels – divisent la communauté.

Analyse et Perspectives

Planet Coaster 2 se présente donc comme un jeu à la fois ambitieux et imparfait. D’un côté, il offre une superbe vitrine. Mais aussi des outils de création qui, une fois maîtrisés, permettent de laisser libre cours à l’imagination. De l’autre, l’absence de véritables enjeux dans la phase créative et la multiplication des DLC – souvent jugés trop onéreux pour le peu d’ajouts qu’ils proposent – viennent ternir une expérience qui, en théorie, devrait repousser les limites du genre.

Pour les joueurs en quête de défis constants, le jeu risque de paraître trop « libre ». Au point de manquer d’un fil conducteur stimulant. Planet Coaster 2 offre tout de même du potentiel.

Mais oui c’est mieux que Park Beyond qui lui aussi n’a pas réussi à trouver un gameplay intéressant.

À propos de l'auteur :
Raphaël Couloud